experience energetique spirituelle

Je n'ai pas écrit depuis environ 1 an car il ne se passe pas grand-chose dans ma vie intérieure. Néanmoins, il y a quelques mois de cela, j'ai reçu une indication intéressante sur l'orientation à donner au travail intérieur; intéressante par sa nature, mais assez difficile à recevoir de par son contenu. Je m'explique.

La vision est nette.
Je me vois en train de gravir une montagne à pied. Je marche sur un sentier qui monte en pente raide, donc je galère. C'est une réalité. Les efforts que je déploie pour avancer sont soutenus et quelque part, assez peu couronnés de succès. Il suffit de lire les derniers articles pour s'en apercevoir. Même si j'explique quelques initiations mineures, je suis loin de l'époque que j'ai appelée "les années merveilleuses". Soit.

Je marche donc sur ce raide sentier d'un pas décidé. Puis j'observe que j'arrive à proximité d'un couple qui se situe sur ma gauche (je ne reconnais pas ces personnes). Et là c'est une surprise : ils ne marchent pas, ils grimpent la montagne en lévitant. Certes, ils semblent avancer moins vite, donc je les dépasse, moi toujours en marchant, eux en lévitant. J'observe aussi leur aura dorée. Dans cette vision, je ne vois pas ma propre aura. Mais pas grave. Mon objectif est de continuer à avancer, même si je ne comprends pas cette situation. Je les dépasse donc jusqu'à ce que j'arrive devant Paul, lui aussi en lévitation. Il me barre la route, il est au milieu du chemin que je suis en train de gravir. Je ne peux pas avancer davantage. Je sens bien que je n'ai pas la force de le dépasser. Et c'est alors  qu'il me fait signe de la tête : "non" (tu ne dois pas passer).

Juste à cet instant, je me sens comme poussé en arrière. Je tressaille et me retrouve un peu comme une boule sur ce chemin caillouteux, et je roule vers l'arrière, sans pouvoir m'arrêter. Je recroise le couple en lévitation, mais cette fois, je chute, pendant qu'ils continuent leur ascension. Puis la vision s'accélère. Le paysage se modifie, les couleurs deviennent plus sombres et je me vois tomber dans un gouffre. La vision s'arrête là. 

J'ai déjà vécu cette dégringolade, plusieurs fois. Je comprends que j'ai encore à travailler dans les profondeurs avant de pouvoir m'élever. Le dépouillement doit continuer avant de pouvoir envisager autre chose. Il n'y a pas plus claire comme indication.

Je pensais assez naïvement que depuis l'intégration du petit garçon, qui s'est produite en début d'année dernière, le plus gros du travail avait été fait et que le principal blocage avait pu disparaître. Sauf que depuis, mis à part quelques purifications dans l'espace de la sexualité, plus rien ne s'est passé. Alors certes du fait de l'intégration du petit garçon, de nombreux comportements ont été modifiés, ou ont carrément disparus. C'est peut-être idiot à dire comme cela, mais je me sens désormais vraiment et complètement "homme".

Il y a eu un effet connexe également. Le petit garçon, c'est aussi celui qui a vécu la première expérience spirituelle (à l'âge de 3 ans, cf début de ce blog). Il se trouve que pendant un temps et depuis que le petit garçon a été dissout, il y a eu comme un désintérêt pour la spiritualité, un peu comme si j'étais passé dans un trou d'air. Cela m'a beaucoup intérrogé. J'en ai déduit qu'il y avait eu une identification. Pour le dire autrement, le petit garçon se sentait exister à travers cette recherche de spiritualité. Du coup,  celle-ci a sauté, ce qui a créé cet effet de trou d'air. Ca pourrait se traduire par : "maintenant, comment je dois faire ?". Je ne m'en suis pas aperçu de suite. C'est plutôt un mécanisme profond qui cherchait une accroche qu'il ne trouvait plus. J'ai mis un peu de temps à observer ce phénomène et à me faire cette réflexion. Tout le sujet consiste désormais à ne pas rechercher une autre identification ou de ne pas chercher un autre mécanisme de fonctionnement, ce qui est le principe même de l'ego.

Et donc parfois je me surprends à vouloir me raccrocher à quelque chose de connu pour avancer. Parfois, je m'entends dire qu'il me faut une consigne, une direction de travail, un objet sur lequel travailler. Le lâcher prise total est plus compliqué qu'il n'y paraît, car les mécanismes qui nous permettent d'exister sont en arrière-plan et agissent de manière complètement automatique. Je continue donc d'observer en essayant, tant bien que mal, d'accepter l'inconfort que ça représente, sans m'accrocher à rien.

J'observe aussi une peur en arrière-plan. Je crois la reconnaître celle-là. J'ai déjà vécu une espèce de lâcher prise total dans ma vie, qui aurait pu faire penser que l'ego avait lâché. Sauf qu'à chaque fois, c'est la peur qui m'a rattrapé. Or il me semble reconnaître cette peur-là, tapie en arrière-plan. Sauf que c'est encore trop fugace pour en être certain et je ne veux pas élaborer d'hypthèses. Je préfère laisser venir.

Donc je continue à méditer sur la Lumière et à observer ce qui se passe en moi, avec certainement moins de tension aujourd'hui, en étant peut-être un peu plus détaché d'un résultat potentiel... 

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