Publié le 30 Mars 2013

La Lumière Divine et Christique

Je ne sais plus très bien comment les choses en sont arrivées là. Cette période-là de ma vie a été tellement intense et d'une telle richesse que l'ordre des événements m'échappe. J'écris de mémoire presque 10 ans plus tard cette rétrospective d'expériences. Je demande au lecteur un peu d'indulgence pour le peu de précisions que je vais apporter ici et j'espère ne pas y mettre trop d'inexactitude.

Paul avait reçu quelques mois plus tôt une initiation du Ciel qui lui avait ouvert d'autres perspectives que celles qu'il avait lui-même explorées d'énergies déjà manifestées sur la Terre. En effet, il avait parcouru pas mal d'énergies quand il reçut cette manifestation et cette ouverture. Il ne m'a expliqué ceci que lorsque j'ai vécu le passage de l'âme au premier plan. En effet, je l'avais informé de cette expérience qui avait bouleversé beaucoup de choses chez moi et celle-ci évoquait chez lui une certaine similitude avec des états qu'il avait lui-même traversés.

Il me proposa alors de participer aux séances de méditation qu'il était en train de mettre en place avec ses élèves, séances qui étaient orientées vers cette ouverture qui lui a été donnée. Je crois me souvenir qu'il en était au début du partage de cette énergie et qu'il était encore en pleine découverte du champ des possibles apportées par cette initiation du Ciel.

Je ne me souviens plus très bien de la première série de méditations de groupe, du moins pas dans tous les détails. Je me souviens que lors des toutes premières séances, j'essayais de ressentir l'énergie mais ce n'était pas facile. La toute première fois, j'ai ressenti une grande paix intérieure. Le temps d'une séance, toute la cacophonie intérieure s'était tue pour laisser place à un silence d'une très grande profondeur, qui n'est arrivé que très peu de fois depuis. Ce silence m'avait laissé totalement immobile, à tel point que le temps s'était arrêté, je n'avais pas vu défiler les 45 minutes. D'un point de vue perceptions, je ne me souviens pas de choses marquantes lors de ces premières fois. Une fois revenu chez moi, j'essayais de reprendre contact avec ce silence intérieur pour rappeler l'énergie. Plusieurs phénomènes sont apparus progressivement. D'abord je sentais des gouttes perler sur mon front à chaque fois que j'essayais de méditer. J'avais beau m'essuyer le front et les tempes, il n'y avait pas de sueur, toutefois la sensation était identique. J'ai compris plus tard que le mental était en train de fondre, brûlé par l'énergie qui arrivait par au-dessus. A chaque méditation, j'essayais de percevoir quelque chose de spécifique mais les perceptions étaient tellement faibles que je ne pouvais pas assurer qu'il se passait quelque chose. Plus tard, je retrouvais une certaine immobilité intérieure pendant les temps de méditation, mais cela ne s'est pas reproduit tout le temps. Une anecdote : je vais mettre mon fils, alors âgé d'environ 3 ans, à la sieste un samedi après-midi puis je vais m'asseoir dans ma chambre pour méditer. Je ferme les yeux et dans un temps qui me paraissait à peine quelques instants, je le vois revenir les joues toutes rouges, l'air un peu embrumé. Je me demandais pourquoi il n'avait pas réussi à s'endormir, je le pris dans mes bras pour le remettre au lit (alors qu'il n'avait pas envie du tout d'y retourner) et là, en regardant une montre, je m'aperçus que 2 heures avaient passées.

Curieusement, je persévérais à essayer de me brancher sur cette énergie. Je dis curieusement, parce que j'étais tout étonné de voir à quel point je me sentais en phase avec ce travail, alors que je ne savais pas où cela m'emmenait. Je me sentais complètement aligné, les choses se mettaient en place finalement très vite et je m'étonnais à travailler d'une façon qui me correspondait complètement. Cela me procurait une joie tout à fait hors du commun et jamais ressentie auparavant. Je savais que j'avais trouvé mon chemin car plusieurs événements allaient arriver qui me confirmeront que là était ma voie.

Donc au début sentir l'énergie était difficile. Par contre, certains phénomènes relevaient de l'extraordinaire. Pour n'en citer qu'un, qui m'est arrivé au travail, pendant quelques minutes, des éclairs déchiraient la réalité. Cela créait des trous dans la manifestation, comme une feuille de papier que l'on déchire. C'était très impressionnant, car la matière n'avait plus la sensation de solidité habituelle et le monde 3D m'apparaissait ponctuellement comme un monde 2D. La 3D dans laquelle nous évoluons m'apparaissait comme construite par le cerveau ou par quelque mécanisme inconscient émanant de soi. A un moment, un éclair déchira le voile de réalité devant moi, me faisant apparaître une fissure. Je décidais de pencher la tête pour projeter mon esprit dans la faille. J'ai alors vu des lumières mais la peur me fit revenir. Impossible d'expliquer ce qui se passait, époustouflant et terrifiant à la fois. Le mental était complètement agité. Mes repères commençaient à vaciller et je me demandais si la folie n'était pas en train de me guetter.

Je partageais ces phénomènes avec Paul qui me disait vivre plus ou moins les mêmes. L'énergie qui soufflait dans mon coeur me donnait la certitude que tout cela était bel et bien réel et de l'ordre de quelque chose de supérieur. La nature des phénomènes était inexplicable, je n'ai jamais rien lu de tel dans mes diverses lectures, ni avant, ni après. Et je n'en étais qu'au début des découvertes.

Je continuais de façon assidue les méditations personnelles. Les gouttes de mental fondu ont continué à perler encore quelques temps jusqu'à ce que j'arrive à percevoir des sensations récurrentes dans les mains et sur la tête, de la chaleur, un souffle, et une ouverture au niveau du coeur. Les perceptions se faisaient de plus en plus nettes lorsqu'au bout de quelques jours, j'eus une vision majestueuse sur l'écran de ma conscience : un réseau de racines était en train de se former dans mon corps. En projetant mon esprit dans cette vision, je pus alors entrer dans la dimension que ces racines étaient en train d'ouvrir. En parallèle de cela, les visions étaient accompagnées de perceptions dans mon corps physique. Je sentais très nettement ce réseau s'ancrer en moi et faire descendre des courants d'énergies dans mon corps physique ainsi que dans mon corps astral. J'entrepris donc de remonter le courant de l'énergie pour m'apercevoir que mon esprit parcourait un tronc, puis j'aperçus un feuillage. Je posais la question de savoir quel était cet arbre, une réponse intérieure dit : un olivier. En continuant les méditations, je me demandais s'il était possible de prendre de la distance, c'est-à-dire de considérer cette initiation et cette ouverture aussi bien comme acteur que comme observateur. J'essayais donc d'élargir consciemment mon champ de perceptions. Je pus ainsi décoller de la vision de l'arbre et entamer une expansion de conscience qui me faisait voyager dans le plan de lumière associé à l'arbre. J'appris donc à vivre les choses à la fois en les percevant de l'intérieur, mais aussi en les regardant par l'extérieur. Progressivement, la limite entre intérieur et extérieur se dissipa.

Il ne s'agit pas de voyage astral mais d'autre chose. Le champ de conscience avait toujours son centre dans la tête, et je gardais toujours l'ancrage dans le corps. Seulement, la conscience n'était plus limitée au corps. Cette initiation de la Lumière, et les nombreuses autres qui allaient suivre, ont chacune apporté quelque chose de singulier, un apprentissage, une compréhension, une expérimentation particulière qui, pas à pas, enseignent, nourrissent et fortifient l'Etre.

Et c'est véritablement à partir de ce moment-là que je peux dire que le processus d'alchimie intérieure a démarré. Le foyer du coeur était ouvert depuis longtemps déjà, là il passait à un stade dynamique et entrait dans une phase d'expansion. Le foyer de la tête ainsi que celui du bassin s'étaient eux aussi ouverts grâce à la kundalini. Le processus de connaissance de soi était intégré, c'est-à-dire qu'il était devenu naturel et à partir de ce moment, il est passé dans un troisième stade, complémentaire aux deux autres évoqués précédemment : celui de l'apprentissage de l'Etre. Tous les éléments étaient donc en place pour que le processus alchimique poursuive son oeuvre.

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