Publié le 13 Mars 2013

Intérieur du Matrimandir : au centre se trouve une boule de cristal sur laquelle descendent les forces supramentales et à partir duquel Elles se répandent

Intérieur du Matrimandir : au centre se trouve une boule de cristal sur laquelle descendent les forces supramentales et à partir duquel Elles se répandent

Ma première rencontre avec Paul (cf article rencontre sur le chemin) datait d'à peu près 6 à 8 semaines (de mémoire). Entre cette première discussion et ce jour, il y a eu cette ouverture du coeur dont j'ai compris plus tard qu'il s'agissait du passage de l'âme au premier plan, et la découverte de la Révélation d'Arès que je n'avais pas encore lue; le premier pèlerinage à Arès n'était même pas encore programmé. Le premier stage kundalini devait se faire quelques semaines plus tard. J'en étais donc au tout début du travail avec lui et je venais à la fois découvrir d'autres formes de travail sur soi tout en testant l'étendue d'une sensibilité qui me faisait découvrir la réalité de bien des façons.

Je ne connaissais rien du travail du Supramental et d'ailleurs, je n'avais pas envie de me bourrer la tête de connaissances qui me seraient apparues comme théoriques. Je venais donc pour ainsi dire frais. Je tenais à découvrir l'énergie en premier, si j'arrivais à la ressentir, pour éventuellement poursuivre par des lectures si je trouvais ce travail intéressant.

La grande majorité des personnes qui sont orientées vers ce travail particulier lié au Supramental ont la commune intention de vouloir participer consciemment à l'évolution de l'espèce humaine. J'en parlerai dans un prochain article. En ce qui me concerne, je ne savais pas de quoi il en retournait. Je participais à cette méditation par soif de connaissance, par curiosité et pour appréhender les différentes possibilités de travail sur soi proposées par Paul. Pour se relier au plan Supramental, il est allé chercher l'énergie directement à la source, c'est-à-dire à l'asram de Sri Aurobindo, et grâce à l'accomplissement de sa kundalini et au travail qu'il a lui-même entrepris, il a appris à se relier à l'énergie et à la partager. Dans le monde de eux qui travaillent l'énergie Supramentale, il est un cas un peu à part, même si je pense qu'il ne doit pas être le seul à avoir appréhender l'énergie grâce à un éveil de kundalini. Il n'est pas nécessaire d'ailleurs, d'avoir une kundalini éveillée pour se relier à une énergie. J'aurai d'autres occasions de revenir sur l'ouverture de la sensibilité dans de prochains articles.

J'intégrais donc un petit groupe de personnes déjà constitué autour de ce travail. Cette session se passait dans la même pièce dans laquelle j'avais discuté avec Paul la première fois. Donc je m'assis en demi lotus, j'ouvrais les mains vers le haut, je laissais les pensées passer et me mettais à l'écoute.

Très rapidement, une pression se fait sentir dans la paume des mains et sur la tête. Derrière le sternum, un espace s'ouvre et commence à chauffer. Je reste dans ces perceptions jusqu'à la fin des premières 45 minutes. Lors de cette séance, nous avons entonné le mantra "Om Namo Bhagavaté" sous la forme d'un chant, très beau s'il en est. C'est un détail que je note car il aura son importance à certains moments de ma vie, bien plus tard.

Seconde méditation après une pause, les sensations reviennent immédiatement auxquelles s'ajoutent des visions de lumières, de couleur mauves et blanches. Puis l'énergie se densifia dans la colonne et, tout en gardant les perceptions déjà décrites, je percevais l'énergie comme une huile chaude qui coulait dans la colonne, partant d'au-dessus de la tête. Deux choses me surprenaient : la densité de l'énergie et cette espèce de point de pression qui appuyait vers le bas autour du 3ème chakra, toujours dans la colonne vertébrale. Je ne savais pas dire si c'était agréable ou pas, en tous cas ça ne me gênait pas, toutefois la pression était de plus en plus importante au fur et à mesure des minutes qui passaient.

Troisième et dernière séance de la journée. Je me replace en position et retrouve toutes les sensations précédentes. L'énergie se fait encore plus intense en moi et tout autour de moi quand soudain, dans ma vision intérieure, je vois apparaître une silhouette qui prend forme très rapidement. Il s'agit d'un homme dont je distingue nettement les cheveux blancs, une barbe blanche et un corps assez imposant recouvert d'un tissu blanc immaculé. Il apparaît dans les énergies mauve et blanches. Puis quelques secondes après, j'entends très clairement dans un accent qui mélange l'anglais et le français qu'il me dit : "Vous devez faire descendre le Supramental sur la Terre". Puis la méditation se termine quelques minutes plus tard après la mantra.

Difficile de décrire dans quel état je me trouvais à la fin de l'après-midi. J'ai été tellement surpris et interloqué de cette injonction que je n'en parlais pas à Paul, ni non plus de la vision de l'être qui m'était apparu. La seule chose que je peux dire est que je ne comprenais pas pourquoi il s'adressait à moi pour une mission qui se voulait somme toute planétaire. Mais la première question à laquelle je voulais une réponse, c'était de savoir qui il était. Donc dès le lendemain, une recherche rapide m'a permis de reconnaître Sri Aurobindo.

Je rappelle que le travail sur le Supramental n'était pas l'orientation que je voulais donner initialement à ma vie, du moins à ma nouvelle vie. J'avais projeté accomplir la kundalini dans un travail personnel, et c'était déjà pas mal. Toutefois, je ne rejetais pas d'emmblée cette responsabilité que me confiait Sri Aurobindo, bien qu'elle me parût extrêmement lourde, voire complètement démesurée. Je l'ai d'ailleurs laissée "en plan" longtemps, plusieurs années peut-être, même si je revenais quelques fois travailler avec Paul sur ce sujet, car, je ne m'en doutais pas encore, mais d'autres évènements allaient arriver qui allaient définitivement me placer sur les rails et me faire reconnaître le travail à accomplir, dont celui sur le Supramental faisait partie.

Pour aller plus loin dans la compréhension du Supramental et du parcours de Sri Aurobindo, je commençais mes lectures sur le sujet par le livre de Satprem : "Sri Aurobindo ou l'aventure de la conscience". Puis je suis passé à "la synthèse des yogas", j'ai parcouru "l'agenda de Mère" qu'une amie a en entier chez elle ainsi que quelques autres ouvrages plus philosophiques écrits par Sri Aurobindo. Au fur et à mesure des lectures, il m'apparaissait de plus en plus clairement qu'il y avait nécessité de transformer la nature humaine, et qu'un humain normalement constitué ne pouvait pas avoir la force d'entreprendre ce travail sans l'aide divine. Avec le temps et le travail, aidé par la RA et les lectures de Sri Aurobindo, il devenait clair que les ouvertures qu'il m'a été donné de vivre depuis l'enfance devaient être mises au service de cette transformation, à commencer par ma propre nature humaine. Une idée persistante depuis mon plus jeune âge était qu'il fallait accomplir le travail sur soi jusqu'au corps jusqu'à ce que celui-ci devienne à tel point lumineux qu'il n'y ait plus de doute sur la fusion entre l'homme et Dieu. Le Supramental me rapprochait de cette idée mais l'orientation expliquée par Sri Aurobindo ne correspondait pas en première approche à l'image de l'homme divin qui s'était gravée en moi depuis mes 3 ans. C'est pourquoi je ne me suis pas entièrement donné au Supramental, du moins certainement pas autant que j'aurais pu m'y donner. Cette découverte du Supramental, conjuguée avec la RA, a façonné une idée de l'homme divin plus "riche" que l'image d'épinal (façon de parler) gravée dans l'enfant que j'étais et avec laquelle j'ai grandi. J'avais une image assez statique de ce qu'il fallait réaliser, le Supramental et la RA m'ont forgés l'idée d'un homme divin dynamique, en tous cas plus abouti que ce que j'imaginais.

Pour attaquer les cristallisations de ma nature humaine, je trouvais particulièrement intéressant de travailler avec plusieurs types d'énergies différents. Mais cette approche amène aussi de multiples difficultés qu'il me fallait dépasser. Des éléments se mettaient en place dans mon existence et je commençais à percevoir qu'une main invisible m'amenait là où je devais. Conjuguer le travail avec la RA et celui sur le Supramental n'était pas évident du tout au premier abord. Au stade où j'en étais alors, la question ne se posait pas en ces termes. Je commençais à percevoir qu'il fallait que je trouve quelle était la voie qui me correspondait le plus, et même si je trouvais ces énergies tout à fait prodigieuses, je ne me sentais pas complètement dans l'axe de leur orientation. Maintenant j'avais du pain sur la planche car dans les profondeurs du vital (pour employer le terme de Sri Aurobindo), c'est-à-dire entre le 3eme chakra et le 1er chakra, les énergies ne passaient pas ou pas bien et je me sentais de plus en plus coupé en deux. Parmi les difficultés évoquées, c'est que plus les énergies vont creuser dans nos cristallisations, plus celles-ci se rebellent, donc moins elles nous laissent tranquilles, si toutefois elles l'étaient, jusqu'à ce qu'elles soient dissoutes et en laissent apparaître d'autres. C'est un cercle que l'on peut briser de deux façons : soit on arrête tout en se disant que ce travail est trop difficile et qu'il n'est pas pour nous, soit on tient le coup et on continue. Pour ma part, il y avait trop de choses que je voulais dépasser pour m'arrêter là. Seulement, ma nature vitale n'allait pas laisser faire.

Découverte du Supramental

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