Publié le 1 Mars 2015

La définition que propose Wikipedia du mot "conscience" est la suivante : 

"La conscience est, du point de vue de certaines philosophies et de la psychologie, la faculté mentale qui permet d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (par exemple, sous la forme de sensations) ou intérieurs (états émotionnels, pensées) et plus généralement sa propre existence.

D'un point de vue éthique ou moral, elle est également la faculté de discerner bien et mal."

La définition communément admise de la conscience est qu'elle est un réservoir ou une bibliothèque : de savoirs, de croyances, d'idées, de souvenirs, de sensations, de perceptions,..., réservoir qui nous permet d'être, de voir et de comprendre le monde grâce à l'accumulation d'expériences. Je reconnais le goût de la fraise car la première fois que j'ai mangé une fraise, on m'a dit que c'était une fraise et j'ai retenu le goût que cela avait. Plus tard, lorsque j'ai mis à ma bouche cette chose rouge et que j'ai croqué dedans, j'ai reconnu le goût que j'ai associé à la chose appelée "fraise" dans ma conscience. Dans notre fonctionnement habituel, nous emmagasinons les expériences et cela crée en nous une référence de la réalité, notre propre référence. J'ai goûté la chose rouge, je l'ai reconnue, mais je n'aime pas ce goût, on dit plus souvent "ce n'est pas bon !" : cette relation à la réalité nous est donc strictement personnelle. Et souvent nous nous arrêtons là, faisant de cette référence l'autorité. Cette accumulation d'expériences qui se fait en permancence dans l'espace de la conscience devient notre référence, que l'on remet de moins en moins en question avec le temps. La conscience finit donc par se cristalliser sur sa propre autorité.  Au fur et à mesure, cette autorité va filtrer de plus en plus de choses, ne laissant passer que ce qui correspond à son jugement, rejetant ou refoulant le reste. C'est le fonctionnement de l'ego.

C'est ainsi également que l'on cristallise une image de soi, car l'image de soi est une référence que l'on crée sur soi. Les expériences que l'on accumule, positives ou négatives, et ce que l'on en retient, ainsi que celles qui se figent dans notre corps, construisent l'image d'un personnage, auquel on finit par s'identifier : l'image devient alors prépondérante sur la réalité. Une expérience considérée comme malheureuse pourra renvoyer une image négaitve de soi que l'on cherchera à tout prix à rejeter. Ou alors on adhère à cette image négative et l'on s'identifie à un personnage négatif, bon à rien, inutile, qui n'a pas confiance en lui, qui peut être renfermé sur lui-même, introverti... Et de fil en aiguille, on crée des séparations internes, entre ce que l'on croit être et ce que l'on croit ne pas être, entre ce que l'on aimerait être et ce que l'on croit être, etc... Des tensions se mettent en place puis des conflits, qui surgissent avec d'autant plus de forces qu'on les aura refoulés et reniées. Le corps, qui emmagasine à son niveau les émotions refoulées va participer de cette image. Comme il ne peut mentir, chaque situation qui vient révéler telle ou telle partie de soi pourra être vue comme potentiellement dangereuse lorsque le corps réagit avec violence. Qui ne s'est jamais retrouvé avec une boule au ventre lorsqu'il a à affronter une situation considérée comme difficile ? Vis-à-vis des autres, de la société, de notre famille, de nos collègues, nous ne nous dévoilons pas ou peu. Alors nos construisons des murs, des remparts, d'autres images pour ne pas apparaître tel que nous sommes réellement, ou tel que nous croyons être. Et ainsi s'ajoutent les séparations, les refoulements, le déni et surtout, la femeture à la vie. Se fermer à la vie, c'est aussi perdre progressivement son énergie et sa force vitale.

Lorsque l'on traverse une expérience qui nous amène de la joie, du bien-être et tout autre sentiment positif, on le vit très rarement dans son entièreté. Rares sont les moments où l'on est totalement présent à l'évènement. On est là, mais on n'est pas là, souvent préoccupé par autre chose, ou tellement tourné vers notre ego que l'on ne vit pas les expériences. Alors l'expérience laisse des traces, des regrets, des remords, elle n'est pas complète, ou pire, l'on passe complètement à côté de la vie sans même s'en rendre compte. Lorsque l'expérience est négative, c'est pire encore, puisqu'on va très souvent chercher à la fuir, si pas physiquement, au moins psychologiquement. 

Ce que je décris là est le processus vécu par tout un chacun tout au long de sa vie. La conscience est une accumulation d'expériences incomplètes, qui ont laissé des traces, qui ont construit une image de soi et nous font voir l'existence sous le filtre parfois épais de cuirasses qui se sont accumulées. Et je ne parle pas de ce que l'on hérite de notre généalogie, car là encore, notre patrimoine familial puis par extension, et plus profondément encore, notre patrimoine atavique, intervient également dans la constitution de cette conscience, cette fois par héritage. La conscience est donc un espace morcelé. Alors comment sortir de ce mode de fonctionnement qui nous amène à ne plus voir le monde tel qu'il est mais tel que nous le filtrons à travers notre conscience ? 

Fuir n'est pas la solution. S'évader dans des rêveries ou des fantasmes amène ce que la médecine considère comme des maladies mentales. On devient névrosés, puis névrotique quand il y a trop de peurs non gérées. Ou schizophrène lorsque l'on superpose l'imaginaire à la réalité. Ou sociopathe, psychopathe,... Fuir dans la spiritualité ? Aller chercher quelques douceurs auprès d'un maître pour compenser ? Cela ne dure jamais très longtemps, et l'on demande souvent (et inconsciemment !) au maître en question de jouer le rôle de sauveur, qu'il jouera s'il a le culte de la personalité... Et même dans ce cas, on continue de créer des images : image de maître auréolé de sainteté, et qui ne doit jamais faillir, image d'un pseudo bien-être qui existerait auprès d'une "âme" compatissante à notre souffrance. Combien de personnes confondent chemin spirituel et chemin de guérison ? Et vivent de lourdes déceptions car même si le réconfort était réel, le retour dans le quotidien s'avère souvent difficile.

Une nouvelle conscience

Attention aux abus de langage

Dans certains milieux spirituels ou pseudo, changer de niveau de conscience, c'est acquérir des informations nouvelles, en espérant que ces nouvelles données agissent de façon profonde sur la personnalité ou sur le monde en général, de façon un peu "magique". Il n'y a pas de jugement dans mes propos. Qui n'a pas envie de sortir de la peur ou de la souffrance ? Qui n'a pas envie d'un monde nouveau de paix et d'harmonie ? Qui n'aimerait pas trouver un monde à la hauteur de ses idéaux, tel un nouvel Eden ? C'est tout à fait légitime. Seulement, ça ne se fera pas sans l'homme, ni sans un changement de conscience provoqué par un travail profond sur le comportement et la personnalité. Croire le contraire serait une erreur.

Pour trouver la paix dans le monde, il ne suffit pas d'avoir conscience des guerres et de la violence du monde, il ne suffit pas de manifester pour la paix, et il ne sert à rien de pointer du doigt tel ou tel acteur du monde pour le rendre seul responsable de tous les maux, et ce, tant qu'il existe des germes de violence en chacun de nous. Le travail se fait à l'intérieur, il faut traquer toute forme de violence, la reconnaître et l'accepter, puis, avec la plus grande vigilance, ne plus l'alimenter. Dans un second temps, des actions extérieures pourront être menées mais ça ne peut être qu'à la seule condition d'être soi-même un exemple pour les autres. Ainsi, notre propre transformation participera à la transformation du monde. Croire que le monde changera sans que nous ne changions nous-même est une ineptie, hélas encore trop souvent répandue.

D'un changement de conscience s'ensuit une modification vibratoire, un changement d'état pas forcément perceptible au premier abord, mais suffisamment puissant pour se propager dans la conscience du monde. Nous y reviendrons. Quand je vois parfois que des personnes proposent des méditations ou des intentions de changement, certes armées des meilleures intentions du monde, mais sans que ce travail de fond ne soit effectué, j'estime que c'est se battre contre des moulins à vent. Une bonne intention n'a jamais rien apporté au monde. Il suffit de regarder dans quel état il est aujourd'hui pour s'en rendre compte. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que "l'enfer est pavé de bonnes intentions". Regardons les choses en face, ces "bonnes intentions" sont un pur produit de l'ego qui, pour se donner "bonne conscience" (sic !), se persuade que de telles actions portent des fruits : c'est prendre ses désirs pour la réalité. Et c'est ainsi que fleurissent de nombreux courants New Age, qui, avec leur vocabulaire scientiste, font miroiter un avenir merveilleux à des personnes crédules et sans connaissance. Pour acquérir une nouvelle conscience et agir en profondeur sur le monde, ou sur simplement notre petit univers personnel, il est impératif de faire ce travail sur soi. Je ne répèterai jamais assez qu'une nouvelle conscience se développe à travers ce travail sur soi, il n'y pas de miracle.

Deux grands courants s'offrent alors à nous : soit on ne réagit plus aux mouvements intérieurs et on se place dans une posture de vigilance, en étant "au-dessus" de l'agitation qui règne en nous, soit on prend le problème à bras-le-corps. Ces deux philosophies ne sont pas antinomiques. La première est principalement l'apanage du bouddhisme, et même dans le bouddhisme, on nous propose de plonger au coeur de la souffrance, lorsqu'elle s'exprime. Dans l'article sur le bouddhisme, j'ai évoqué la manière dont cet enseignement approche la souffrance. De nombreux auteurs en parlent également sur le Net. Je ne m'étendrai donc pas davantage sur ce sujet car le bouddhisme n'a pas pour vocation de transformer la nature humaine. Or, c'est bien cela qui m'occupe et m'intéresse.

La cristallisation de la conscience par l'exemple

L'intégration est une approche rigoureuse, on pourrait même la qualifier de scientifique. Elle est une composante essentielle du travail de connaissance de soi et par extension, de la transformation intégrale. Si le lecteur a bien compris comment fonctionne la conscience de façon automatique, ce que je décris en début de cet article, il lui est donc clair que la conscience fonctionne par accumulations successives venant créer une référence de la réalité, venant par là même, créer un filtre vis-à-vis du réel. Une observation fine de ce processus permet de s'en rendre compte.

Prenons un autre exemple : vous êtes chez vous, confortablement installé(e) dans votre canapé. Le cadre que vous avez devant vous est certainement toujours le même : un tapis, une plante, la télé,... peu importe. Observez si quelque chose a changé depuis hier. La plante a-t-elle perdu des feuilles ? Y a-t-il une tâche sur le tapis ? un peu plus de poussières sur la télé ? Ce ne sont que des exemples, une observation attentive de votre environnement de vie vous amènera certainement une information, certes mineure, mais suffisante pour servir d'exemple. Imaginons qu'une petite tâche soit apparue sur le tapis. Cette nouvelle information vient se confronter à la représentation que vous aviez de votre environnement. Une fois que vous avez vu la tâche, elle s'inscrit dans votre nouvelle représentation, et d'ailleurs, il se passe toujours le même phénomène : quand on s'aperçoit de quelque chose de nouveau, on ne voit plus que cela pendant un certain temps. Ramener le réel à une représentation dans la conscience est ce que l'on appelle usuellement une prise de conscience. C'est une capture de la réalité. Prendre conscience n'est pas encore intégrer. 

Celle-ci peut générer un ensemble de réactions psychologiques et/ou physiques, des émotions plus ou moins profondes : le système que l'on s'est représenté et qui a été "contrarié" par la prise de conscience amène toujours une remise en cause de notre repésentation précédente. On y réagit ou pas, c'est une autre histoire. Une fois le calme revenu, une nouvelle représentation prend place et le cycle reprend. Sauf qu'avec le temps et la dissolution de l'énergie vitale, la conscience s'alourdit et se cristallise. La finesse de nos perceptions se détériore avec le temps. Cela signifie que tant que l'on n'est pas présent et vigilant au réel, il nous échappe. Peut-être que la tâche sur le tapis était là depuis longtemps mais que, trop occupé(e), vous ne l'aviez pas encore remarquée. C'est un effort de vigilance et d'observation qui a permis cette prise de conscience.

Un autre phénomène intervient dans la cristallisation de la conscience, ce sont les émotions qui restent bloquées dans le corps physique, celles-ci étant rattachées à une stuation souvent douloureuse. Les émotions qui circulent, quant à elles, ne laissent pas de traces, sauf quand la pensée les emprisonne. Vous avez vécu un évènement heureux, une joie ou un plaisir immenses vous ont envahi lors d'un évènement exceptionnel, et ceux-ci ont été capturés par la pensée. Par la suite, cette pensée peut devenir prépondérante, et c'est ainsi que l'on vit constamment dans le passé, se remémorant sans cesse ce bel évènement, oubliant partiellement le présent, et en se projetant dans un futur hypothétique en espérant le retrouver de nouveau. C'est que d'une certaine façon, l'émotion a été stoppée par la pensée avant qu'elle ne s'extériorise complètement. On peut dire la même chose des désirs, qui sont également des énergies et qui fonctionnent avec la pensée sur le même principe.

Le processus d'intégration

L'intégration consiste à dissoudre les cristallisations en partant de l'extérieur vers l'intérieur, vers le coeur de la cristallisation, de façon à libérer l'énergie qui s'y trouve. Pour effectuer ce travail, il est plus "simple" de partir d'une situation que l'on est en train de vivre et qui poserait problème. Une autre possibilité serait d'avoir démarrer un travail spécifique sur la kundalini qui n'offre pas d'autre choix que d'intégrer la conscience. Car comme je le disais par ailleurs, la kundalini est l'outil de connaissance de soi par excellence, qui va révéler les cristallisations qui bloquent son passage vers le sommet du crâne et au-delà. Même si ce travail est une aide précieuse, il n'est pas forcément utile de l'entamer pour travailler sur sa conscience. Et je ne le développerai pas ici.

Une conscience non cristallisée traverse une expérience de vie avec toute la vigilance et l'intelligence de fonctionnement adéquates. En effet, ce qu'apporte principalement l'intégration de la conscience, ce sont les enseignements sur la situation traversée et sur soi-même ainsi que l'intelligence qui s'y rapporte. On se comprend mieux soi-même et on comprend mieux le monde. On dissout progressivement les frontières qui nous séparent des autres et l'on rentre en contact direct avec eux, sans filtre, et sans en créer de nouveaux. Notre sensibilité s'affine, notre empathie également. Par la suite, on s'apercevra que plus on intègre la conscience, moins il faut d'effort de vigilance pour être présent au monde. On ne vit plus une relation avec le réel, on vit le réel.

La vigilance devient alors l'état de sensibilité de la conscience au monde. Plus la conscience va s'affiner, plus il y aura d'énergies disponibles, et plus l'on aura de possibilités d'appréhender le monde. Intégrer la conscience, c'est passer d'une conscience cristallisée à une conscience intégrée, autrement appelée supraconscience. Cette supraconscience fonctionne d'elle-même, sur sa propre intelligence, et sur un mode unifié; elle devient un outil qui fonctionne un peu à la manière de l'intuition; le mental et la pensée n'interviennent plus. Et c'est ainsi que l'on change, que l'on se transforme. Certains traits de caractère disparaissent. Certaines façons d'aborder le monde se transforment, on devient de moins en moins réactif, plus patient, plus calme, plus posé, davantage présent et naturellement vigilant, davantage maître de soi. L'ego lâche par palliers successifs, d'autant plus lorsque l'on associe à ce travail une attitude d'humilité. Intégrer la conscience est rentrer dans un processus d'unification de soi.

Les étapes de l'intégration

Lorsque l'on aborde ce travail, il faut en tout premier lieu une grande vigilance. La plupart des personnes qui commencent cette introspection et qui portent un regard attentif sur elles-mêmes s'aperçoivent à quel point "il y a du travail" ! Ne nous laissons pas démotiver par cet état de fait. C'est pour cela qu'il faut commencer par une situation de vie qui pose problème et qui "prend la tête" ou sur une que l'on aura choisie de creuser, ou d'améliorer. C'est comme une enquête que l'on mène sur soi. La vigilance va nous permettre de traquer la moindre réaction interne, un jugement, une pensée, une émotion,... Toutes les situations peuvent servir de point de départ, comme une situation récurrente ou même un rêve qui nous aura laissé des traces au réveil par exemple.

La vigilance est l'outil de base, elle créera la lucidité lorsque ce que l'on aura débusqué aura été accueilli et accepté. Car dans ce travail, on ne fuit plus, on peut même aller se chercher en profondeur, à travers une ou plusieurs situations choisies, pour exacerber ce que l'on aura mis tant de temps à introvertir. Je reconnais que ce n'est pas évident, cela demande souvent de s'y reprendre à plusieurs fois. Pour les plus courageux et motivés seulement ! Pour les autres, un travail en douceur amène aussi des résultats. La douceur mène à tout.

Accueillir, c'est aussi se laisser envahir par les émotions, les réactions, les blessures physiques et psychologiques qui peuvent remonter. C'est vivre pleinement ce qui arrive, sans plus y porter de jugement ou y mettre de frein. Pour cela, la respiration est une aide précieuse. Elle sera lente et profonde et accompagnera ce que l'on est en train de vivre au présent. Le ressenti doit être le plus complet possible car c'est à partir de ce ressenti acceuilli pleinement que le lâcher prise s'opère. S'autoriser à vivre notre intérieur, c'est lâcher prise.

Notons au passage que le processus d'intégration de la conscience est un des éléments du processus d'apprentissage. Dans ce cas, intégrer est le processus qui permet de passer d'un état non naturel à un état naturel. Par exemple, l'apprentissage du vélo. Pour apprendre à faire du vélo, il faut intégrer l'équilibre dynamique ainsi que la peur de tomber. Tant que la peur de tomber n'est pas intégrée, on a beau tenir en équilibre par la vitesse, la chute sera imminente. Une fois la peur intégrée, nous pouvons rouler sans problème et plus l'on va intégrer les expériences que nous rencontrerons sur la route, plus nous oserons, par exemple les routes rocailleuses de montagne ou les acrobaties. Et ainsi de suite en fonction des expériences que nous tenterons, nous progresserons ou stagnerons. Dans cet exemple, l'intégration se fait principalement dans la conscience physique. Tout ce qui affecte la conscience peut être intégré exactement de la même façon et de venir naturel. 

Du moi à l'Etre et de l'Etre au monde

En procédant de la sorte, le coeur du problème finit par se révèler et une libération s'ensuit. On se sent plus léger et plus disponible au monde. Le problème qui pouvait nous paraître insurmontable ne nous préoccupe plus et nous n'y réagissons plus, ou alors nous l'abordons désormais avec ouverture et créativité. Mais cela peut être long, ne nous illusionnons pas. Cette transmutation de conscience, ce que la psychologie académique appelle je crois "métaboliser la conscience", produit une intelligence de vie qui est sagesse, mais aussi un nouvel état vibratoire. La conscience, avec tous ces éléments cristallisés, ressemble à un orchestre où chaque instrument serait désaccordé. Au fur et à mesure qu'on l'intègre, les instruments s'accordent et nous finissons par jouer notre propre symphonie. L'être que nous sommes réellement se dévoile progressivement. Plus nous avançons sur ce chemin, plus nous allons pouvoir faire entendre cette nouvelle musique au monde. C'est de cette façon que le changement d'un seul impacte le monde entier. Alors imaginez si on s'y mettait tous ensemble !

Nous vivons dans un champ de conscience unifié. Nous ne sommes pas séparés les uns des autres. C'est ainsi que la décristallisation de notre conscience nous amène à ressentir l'autre comme s'il était en nous. C'est une ouverture à l'autre, au monde, à l'univers et à Dieu qui nous permet d'évoluer en sensibilité.

Quelques mots pour finir

Il est toujours intéressant de se faire accompagner dans une telle démarche. Un accompagnateur rompu à ce travail et suffisamment sensible pour percevoir en l'autre les blocages permettra d'accélérer la progression. Vous l'aurez compris, ici je prêche (en partie) pour ma paroisse ! Pour travailler sur les émotions cristallisées, ou les blocages physiques, quand j'en ai la possibilié, je me place en réception de la Lumière divine par imposition des mains; elle travaille à faire ressortir et à mettre en lumière tous les éléments en rapport. C'est aussi par elle que des informations pertinentes peuvent être révélées. Le dialogue, et donc la parole, le verbe sont utilisés pour se focaliser sur la problématique et trouver le chemin vers son centre. J'aborde donc ce travail sur l'autre à la fois par la parole et les mains, en utilisant les moyens énergétiques que j'ai à ma disposition et avec lesquels je travaille (sur moi), au quotidien.

J'estime que ce travail devrait être mené systématiquement, par tout le monde, et ce pour quelques circonstances que ce soit : que cesoit dans un but thérapeutique ou pour un chemin spirituel. Seul peut-être le développement personnel, c'est-à-dire le développement de la personnalité, du moi, peut échapper à ce travail, quoique.  Intégrer la conscience, c'est dissoudre notre chaos intérieur, c'est véritablement marcher vers la paix, la liberté et la créativité, car on se sort de nos conditionnements. En se rendant ainsi disponible à la vie et en ouvrant notre coeur, on permet au Divin d'agir à travers nous, on enlève les résistances les unes après les autres. Et c'est par la conjonction de l'intégration de notre conscience et par l'ouverture du coeur que l'on accède à une nouvelle conscience.

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Rédigé par Serge Zimmermann

Publié dans #connaissance de soi

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