La nature humaine - l'instinct

Publié le 14 Octobre 2014

La nature humaine - l'instinct

Je suis toujours surpris de voir ce que la Lumière extirpe de la conscience quand Elle oeuvre à la transformation intégrale. On considère habituellement, et d'ailleurs même dans les milieux dits spirituels, que notre nature humaine est ainsi faite que nous n'avons pas d'autre choix que de la subir ou de la contrôler, pour éviter que nos instincts ne s'expriment sans garde-fou. Nous nous disons "civilisés", mais il faut bien prendre conscience que nous avons bâti une civilisation soi-disant avancée, alors même que nos instincts les plus primaires ne sont pas transcendés et qu'ils sont tapis là, en dessous, attendant l'occasion pour se manifester. La couche mentale qui vient recouvrir comme un voile ces couches plus profondes de la conscience nous illusionne régulièrement sur notre réalité, la rendant partielle, et il faut parfois des débordements ou des crimes pour nous rappeler que, même si nos instincts les plus vils peuvent être domestiqués, il n'en ressort pas moins qu'ils sont toujours là, et que, plus ils sont compressés au fond de nous, plus ils ont de puissance pour s'exprimer quand l'occasion se manifeste. Sans même aller chercher jusque là, je constate que l'ère numérique avec la communication par virtuel interposé et la possibilité de relation distante n'arrange rien à l'affaire. Elle ne fait selon moi qu'ajouter un peu plus à l'inconscience de nos actes et paroles, parce que nous n'avons pas la personne face à nous pour percevoir la totalité de son énergie et sa communication non verbale. Et donc selon moi l'ère numérique permet à nos instincts d'avoir libre cours, davantage même que dans le réel puisque ils sont souvent couverts par l'anonymat. L'évolution technologique ne va pas de pair avec l'évolution humaine...

Il n'est pas rare de voir des personnes "propres sur elles" révéler des aspects sombres d'elles-mêmes et être dans d'autres circonstances des "monstres", ou manifester des comportements totalement aberrants qui passent hors de contrôle, tels un troupeau de buffles que l'on ne peut plus arrêter (l'image ci-dessus). Cette nature humaine tend à davantage s'exprimer lorsque l'on est en groupe, et l'on voit aisément comment peuvent se comporter des groupes de personnes lorsqu'elles sont placées dans des contextes de type "tribal" où ces énergies peuvent ressortir. Prenez le public d'un concert ou d'un match de foot pour exemples, vous en aurez facilement la démonstration. Cet instinct s'exprimant d'autant plus facilement que l'on est en groupe est ce que l'on appelle "l'instinct grégaire".

Oeuvrer à la transformation intégrale est donc se confronter à ce qu'est notre nature humaine, que ce soit dans ce qu'elle peut manifester de plus lumineux ou grandiose, mais aussi, et pour ne pas dire surtout, dans ce qu'elle est de plus sombre, animale et chaotique. C'est bien là l'oeuvre de la Lumière, car le secret de l'être humain, et surtout de l'évolution de l'être humain, ne se trouve pas dans les sphères célestes (sinon tous les éveillés auraient fait évoluer l'humanité) mais bien au plus profond de lui-même et du corps. Bien souvent, les enseignements spirituels tendent à amener dans un état intérieur qui laisse le physique, la biologie et les profondeurs obscures de la conscience comme un terrain en friche oublié, livré à lui-même, ou même renié. Depuis des milliers de générations et dans bien des traditions, le corps est considéré comme un véhicule transitoire, dont il faut prendre soin un minimum certes, que l'on intègre à la naissance et que l'on jette à la mort. Rien de plus. Or, peut-il y avoir évolution sans prendre en considération la transformation de nos instincts, et plus profondément encore, la transformation biologique et physique ? Tous les sages et les prophètes qui ont foulé le sol de la Terre ont certes apporté chacun une pierre à l'établissement d'une certaine sagesse, mais l'être humain reste ce qu'il a toujours été : un animal pensant, certes capable de hautes réalisations spirituelles, mais toujours un animal. Et tant que cet animal restera ce qu'il est, je ne vois pas comment il pourrait y avoir un changement profond si celui-ci n'est pas appréhendé et transformé.

Un mot au passage : beaucoup de personnes confondent intuition et instinct. L'instinct est une impulsion qui provient des profondeurs de la conscience et est issue de l'atavisme. L'intuition est une information reçue des plans supérieurs de la conscience. Les deux nous font fonctionner sans réfléchir quand on les écoute, mais l'instinct nous renvoie plutôt à ce qui est animal en nous et nous pousse souvent à une action inconsciente et automatique, alors que l'intuition est plutôt une réponse "par le haut" à une situation, réponse qui est d'autant plus intelligente qu'elle prend en compte des éléments que le mental mettrait du temps à appréhender par l'analyse, s'il connaissait toute l'étendue du problème.

Cette nature humaine a fait réfléchir et gloser presque tous les philosophes. Beaucoup ont considéré que l'on devait faire avec, que c'était notre "condition humaine", comme si nous devions rester prisonniers de cette nature et de ses tribulations, avec tout l'aléatoire que cela peut suggérer. Comme si également l'être humain était un être terminé, finalisé, imparfait certes et qu'il ne pouvait rien y avoir après. Sri Aurobindo a compris que ce n'était pas le cas. Il a osé exprimer que "l'être humain est un être de transition", mais je ne suis pas certain que beaucoup aient véritablement compris l'ampleur de son message.

Alors oeuvrer à la transformation intégrale est se confronter à notre nature,à son imperfection et à tout ce qui la compose. C'est regarder en face ce que nous sommes dans notre réalité, et avoir le courage d'appréhender et de plonger dans cette obscurité dans laquelle le moi puise ses racines. Mais ce n'est pas facile et il faut une certaine préparation avant d'y être confronté, une préparation que le Lumière divine saura amener progressivement au fur et à mesure du travail. Et plus il y aura de monde qui travaillera en ce sens, et plus il sera aisé de prendre contact consciemment avec ces aspects-là du travail.

N'oublions pas que nous sommes constitués de trois foyers : le foyer de l'esprit situé au centre de la tête, le foyer du coeur situé derrière le sternum et le foyer du corps dont le centre est dans le bassin. Nous vivons dans un océan de conscience, avec lequel nous interagissons en permanence à travers notre système de chakras. Pour la plupart d'entre nous, le 7ème chakra qui nous relie au Divin par le haut n'est pas ouvert, et le reste du système fonctionne souvent sur un nombre de chakras partiellement fonctionnels. L'étincelle divine dans notre coeur, qui nous relie au Divin par l'intérieur, n'est pas active. L'esprit est conditionné et identifié à une image, virtuelle donc, qui limite voire inhibe complètement son mouvement et par là, notre sensibilité. Notre conscience est en grande partie cristallisée et ces cristallisations bloquent nos énergies. La kundalini est inactive chez la grande majorité d'entre nous car trop de cristallisations empêchent sa libre circulation et bloque donc ses possibilités. Souvent par manque de vitalité dans notre société, le Chi, l'énergie vitale, ne circule pas correctement non plus. Nous sommes donc réduits à un espace quasiment fermé et quasi rigide, qui ne fait que se "solidifier" avec le temps et l'inertie, et ce tant que nous n'aurons pas appris à inverser ce mouvement. Voilà globalement ce qu'est l'être humain. C'est un état de fait u'il faut regarder sans sentimentalisme. En l'état ordinaire des choses, nous ne faisons que subir à la fois nos états intérieurs, nos critallisations, notre émotionnel, nos désirs et donc a fortiori ces fameux instincts dont on aimerait croire qu'ils ne nous animent plus, mais c'est loin d'être le cas. Ce qui veut dire que pour que la Lumière divine puisse travailler à ce niveau de profondeur, il faut avoir au préalable ouvert le coeur, les chakras dont le 7ème vers le haut, libérer nos énergies et avoir décristallisé et intégré la conscience suffisamment pour que la Lumière pénètre à ce niveau de profondeur. A partir d'un certain moment, et le plus tôt est le mieux, c'est l'être intérieur à travers le coeur qui prend en main le chemin, ce qui a comme effet co-latéral de "raboter" l'ego jusqu'à sa dissolution (c'est une image, l'ego est un mouvement centripète qui s'atténue par la désidentification et non une chose que l'on n'aurait qu'à supprimer). Cette préparation peut être très longue.

Une précision : quand je parle de Lumière divine, je fais référence principalement à la lumière christique et à la lumière supramentale telle que l'a définie Sri Aurobindo. Pour faire simple, car ce n'est pas le propos ici, la Lumière divine qui passe par le coeur et qui oeuvre au développement de l'être intérieur est ce que j'appelle la lumière christique. La lumière divine qui passe par la conscience, en descendant des plans supérieurs, qui traverse les plans de conscience supérieurs et qui plonge dans le corps et au-delà est ce que j'appelle la lumière supramentale. Cette dernière a la particularité de travailler de façon impersonnelle. La lumière christique travaille au contraire au développement individuel en premier lieu. Mais les deux finissent par se rejoindre. La Lumière du Bouddha travaille quant à elle plus spécifiquement sur l'esprit, et l'on peut la rencontrer soit en la travaillant directement, soit en se tournant vers la lumière christique, soit en s'orientant sur la lumière supramentale. Ses distinctions sont mentales, je le reconnais, et ne sont pas forcément précises, que les puristes me pardonnent. Néanmoins, elles permettent d'avoir une idée de la façon dont elles travaillent chacune à leurs façons, si je puis dire. N'oublions pas non plus que ces qualités de lumière sont complémentaires et qu'elles travaillent de concert. Un dernier point : la Lumière divine ne se réduit pas à ces catégories, il y a une infinité d'autres qualités de lumières existantes et d'autres qui sont créées à chaque fois que nécessaire.

La nature humaine - l'instinct

L'expérience la plus saisissante que je peux noter jusqu'à présent en rapport avec le sujet est l'extraction de la conscience du loup. Un matin, alors que j'étais toujours allongé dans mon lit, je perçois qu'une lumière m'entoure, comme si je me trouvais dans un sarcophage. J'avais très mal dormi, ma nuit ayant été très agitée. Des tensions agitaient le corps, le mental était agité mais ce que je percevais de plus fort était une sorte de grognement qui provenait du plus profond de ma conscience. Puis à un moment donné, je sens que la qualité de lumière qui m'entoure provoque comme une dissociation dans ma conscience, un véritable arrachement d'énergies que je percevais s'accrochant au corps de toutes leurs forces. Je sentais qu'il fallait que je lâche prise, que je revienne tranquillement à la respiration. Mais les forces s'accrochaient, au point qu'une fois la résistance brisée, j'en ai lâché un cri de douleur, puis un de soulagement. Juste à ce moment, je vois un loup qui me fixe avec ses yeux bleus profonds.

Il faut préciser que lorsque la Lumière divine extrait une cristallisation ou une énergie de notre conscience, ou qu'elle la transforme, Elle nous donne la possibilité de voir ce que c'est, et en même temps de comprendre comment elle pouvait agir sur nous. C'est la raison pour laquelle le travail préalable est l'ouverture de la conscience et le développement de la lumière de l'esprit qui offrent la possibilité de visions de ce type. C'est d'autant plus clair lorsque la kundalini est active et que le travail intérieur a progressé au point d'amener une plus grande lumière en soi.

La Lumière n'attend pas ces ouvertures pour travailler sur nous. Lorsque l'on commence à l'appréhender consciemment et sensiblement, c'est qu'Elle aura préalablement travaillé derrière le voile de la conscience et de la sensibilité ordinaires, en ouvrant des brèches de ci de là. C'est ce que l'on pourrait considérer comme la magie divine. Les rose croix ont donné cette qualification au processus de transfiguration car il y a des mystères que l'on ne peut pas percer ou que l'on ne peut pas expliquer avec des mots.

Nous avons tous en nous des consciences de toutes sortes : monstrueuses, diaboliques, vampiriques, animales, humaines, extra terrestres, minérales, végétales, mécaniques,... qui agissent chacune selon leur nature. Cela donne quelques idées de ce qui consitute notre nature humaine. Dernièrement, c'est une forme de singe debout avec de grandes canines qui a été extrait de ma conscience, genre australopithèque. Je ne sais pas à quoi cela se rapportait exactement (il m'a semblé que c'était une conscience liée à l'espèce, à nos origines), mais cela importe peu ici. Il s'agit d'illustrer que la transformation est progressive, et que plus elle s'approfondit, plus la Lumière va chercher des éléments qui ne nous appartiennent pas forcément en propre, mais qui font parties de l'espèce. Un autre exemple : une conscience de tyrannosaure, représentant très probablement l'instinct de prédation, a pu être extraite également. Ce ne sont que des exemples, qui montrent également que la conscience-moi n'a pas de limites aussi bien définies que l'on peut imaginer habituellement.

Ainsi, dire ceci est "moi", cela n'est pas "moi" est un jeu de l'égo. Dans ce jeu, en fonctionnant par les sentiments, le mental et la notion duelle de plaisir/souffrance, l'égo considère une limite virtuelle entre soi et les autres. Lorsque l'on comprend que le moi fonctionne par construction, ou mieux dit par agglomérats successifs, et que cet agglomérat se consolide par l'égo qui fonctionne tel une pieuvre qui capture ce qu'il trouve autour de lui, ou par ce qu'il rejette, on comprend que pour trouver le réel, et donc diminuer l'influence de l'égo jusqu'à sa dissolution, il faut se délester de ces agglomérats. C'est tout un dépouillement que l'on doit opérer, un dépouillement qui est "une suite d'accomplissements et non une suite de frustrations" (cf cet article).

Dès lors, le changement intérieur s'opère de lui-même. Il faut bien avoir à l'esprit que la Lumière fait un double travail : elle enlève des énergies et des consciences, qu'elle transforme éventuellement, ce qui a comme implication directe de diminuer 'influence de l'égo, et elle construit l'âme en y apportant de nouvelles énergies. Ce n'est pas d'abord tout l'un puis ensuite tout l'autre. Ce qui en résulte, c'est que des énergies de violence que l'on pouvait porter cèdent leur place à la paix. L'agitation, à la quiétude. L'agressivité, à la douceur. etc Je ne parle pas des conséquences que cette transformation peut avoir sur le quotidien, on devient plus simple et plus lucide. En extrayant et transformant ces éléments, en fait, on tend vers l'humain véritable, les conditionnements sautent, on gagne en liberté, on manifeste naturellement les vertus latentes, on s'extrait progressivement de l'état animal qui nous possède et on glisse de fait vers d'autres possibilités. Tout ceci se fait naturellement par le travail intérieur. Notre vie change forcément, ne serait-ce que parce qu'on établit des rapports avec les autres humains qui ne sont plus condtionnés par tous ces atavismes dont on hérite.

Une autre expérience intéressante a cette fois démarré par un rêve, qui s'est vite transformé en rêve lucide. J'étais accroché à une échelle de corde et je descendais dans un espace sombre lorsque soudain, la scène s'éclaire. Tout un tas de personnages en peau de bête et cheveux longs sortent de cet espace, remontent l'échelle que moi je descends pour fuir des monstres qui les dévorent s'ils "restent en bas". Avec ce rêve, c'est une forme de peur qui est remontée et qui s'est dissoute. Mais je reviendrai sur les peurs certainement dans un autre article car elles sont de plusieurs sortes et se manifestent de façon différente selon leur typologie, et sont dissoutes de façon différente par la Lumière. La Lumière utilise tout le potentiel à sa disposition pour nous travailler. Plus nous sommes fermé, moins elle a de possibilités. Plus nous sommes ouverts, et plus elle peut agir. Je ne donne là que quelques exemples que je trouve significatifs et dont je perçois nettement les conséquences. Mais beaucoup d'expériences passent pour ainsi dire inaperçues ou ne révèlent pas immédiatement leur mystère, du fait même que notre intelligence et notre sensibilité sont très limitées face à la "communication divine" qui oeuvre à élargir notre intelligence tout autant qu'elle oeuvre à notre divinisation.

Outre les éléments de type anmal que l'on peut porter en soi, et qui sont le plus souvent un héritage de l'espèce, on porte également en nous la propension à se détourner (ou à ne pas la prendre) de la Voie qui conduit vers le Divin. La Lumière christique appelle cette propension : la Bête. C'est l'élan qui part du vital, qui est enraciné dans les couches profondes du vital et qui nous emmène vers des actes qui vont à l'encontre de la Voie ou qui nous en détourne. Pour faire simple, c'est la propension au mal que l'on porte tous en nous, dont on ne connaît peu ou pas les racines profondes ni la subtilité de ses suggestions. La Lumière l'a démasqué en moi sous la forme d'un animal noir au poil dru, haut comme un cheval, avec une tête qui ressemble à celle d'un gros chien. En la libérant, Elle a déclaré : "tu n'as plus rien à craindre de la Bête maintenant.". Disons que c'est la manière que la Lumière christique possède de montrer du doigt une "anti force". Par cet acte, elle a créée la force inverse, c'est-à-dire la capacité de repérer la Bête quand elle oeuvre chez l'autre. Mais ce n'est pas pour autant que le travail est plus facile. Il y a tellement de forces à l'oeuvre en nous et autour de nous qu'une étape conquise, c'est une autre qui se révèle, ou plusieurs autres.

Le lecteur l'aura compris, il s'agit à la fois d'un travail autant sur l'individu que sur la collectivité humaine, car il n'y a pas de frontière entre un humain et un autre. Nous sommes tous un. Nous sommes tous le même "corps". Et donc, chaque humain a sa responsabilité et a sa part du travail à réaliser. Car à quoi servirait que l'un s'efforce de se libérer pour qu'un autre, des dizaines ou des milliers d'autres, continuent dans des voies destructrices et alliénantes. Et c'est pourtant ce qui se passe ! Si un seul homme pouvait faire le travail pour tout le monde, ceci aurait déjà été fait depuis longtemps.

On voit bien à quel point, quand on prend conscience de cet état de fait, que  l'enchevêtrement des consciences que l'on porte peut amener des fonctionnements inconscients, chaotiques et complexes. Seule la Lumière divine peut creuser en nous pour défaire le lien que l'on porte avec ces éléments. L'homme aujourd'hui n'a pas la force de faire ce travail sans l'aide du Divin. Il y a toujours les voies qui laissent le corps en l'état en recherchant un éveil hors du corps, mais comme on l'a dit plus haut, ce ne sont pas des voies d'évolution qui emmènent l'espèce humaine vers le Divin. Or, le corps humain est désigné pour incarner le Divin, non seulement dans un individu, mais surtout dans le corps collectif humain, j'entends par là toute l'humanité. Il ne tient qu'à nous, en tant qu'individu, d'oeuvrer à ce changement de nature.

Publié dans #connaissance de soi

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